Une relique est ce qui reste d’une personne honorée comme un saint (éléments corporels, objets lui ayant appartenu.) Le culte rendu aux reliques, qui s’adresse aux saints est un culte de respect et non d’adoration, réservé à Dieu seul. Ce culte remonte aux martyrs des premiers siècles, sur les tombeaux desquels on venait prier et célébrer la messe.
Dès que les persécutions des chrétiens des premiers siècles prirent fin, on put plus librement célébrer les anniversaires des glorieux martyrs au lieu de leur sépulture. Cet usage est unanime et universel. D’autant plus que toute l’antiquité témoigne des innombrables signes que Dieu accorde en présence des saintes reliques. Les récits de miracles foisonnent. La Bible elle-même ne raconte-t-elle pas les prodiges qui s’opérèrent avec le manteau d’Elie (2 Rois 2,14) ou encore avec le cadavre d’Elisée (2 Rois 13,21) ? Comme si Dieu avait attaché une certaine vertu aux reliques des saints prophètes. Après tout, explique saint Jean Damascène (†749), si Dieu a fait jaillir l’eau d’un rocher au désert, pourquoi serait-il incroyable qu’il fît jaillir un torrent de grâces du corps des saints ?
En Occident, Saint Augustin (†430) encourage la vénération du corps des fidèles « qui ont servi d’instrument et d’organe au Saint-Esprit pour toutes sortes de bonnes œuvres ».
Puis Saint Thomas d’Aquin (†1274) consacre un article de la Somme à justifier la vénération des reliques. Il en donne trois motifs :
Il dit aussi : « Celui qui est affectionné pour quelqu’un vénère aussi les choses que cette personne a laissées d’elle-même après sa mort ».
Quand vous regardez le collier que portait votre grand-mère ou le missel dont elle se servait, ce n’est pas au collier ou au missel que va votre affection, mais à votre grand-mère, que ces objets vous rappellent. Vous vous souvenez alors de sa bonté et de sa foi, des bons conseils qu’elle vous a prodigués et vous rendez grâce à Dieu de vous avoir donné une telle grand-mère. C’est dans ce comportement humain tout à fait naturel que s’enracine le culte des reliques. Si nous conservons des vêtements ou des objets de nos aïeux, à bien plus forte raison devons-nous vénérer le corps d’un saint qui fut le membre de Jésus Christ, le temple et l’instrument de l’Esprit-Saint et qui est promis à l’éternelle résurrection.
Le Concile Vatican II rappelle que « selon la Tradition, les saints sont l’objet d’un culte dans l’Eglise, et l’on y vénère leurs reliques authentiques et leurs images. » Il faut respecter le sens religieux du peuple chrétien qui de tout temps a entouré la vie sacramentelle de l’Eglise par de telles formes de piété légitimes.
Yann de Pinieux, diacre et administrateur de la Cathédrale Sainte Croix
112 rue Bannier – 45000 Orléans
02.38.42.13.00
Du lundi au vendredi de 14h30 à 17h30, et le samedi de 9h30 à 12h
26 rue Saint Etienne – 45000 Orléans
02.38.77.87.50
Du lundi au vendredi de 9h30 à 12h
En vous inscrivant, vous recevrez toutes les semaines par email, les annonces de la paroisse.